AVEC VUE SUR L’AMER

La fenêtre à carreaux. Cette ouverture de lumière au coeur de nos maisons ancestrales est un synonyme de tradition. Elle laisse entrer le flambeau du monde à sa lumière du jour, pour à la pénombre, se laisser refléter, à la lueur de la lampe, en diapositive du quotidien. Empreinte de chaleur humaine par laquelle on voyait défiler, sur un fond de terre battue, un fil de nouvelle au doux rythme de la réalité où l’on pouvait dire « j’aime » en envoyant la main et même y laisser un commentaire à haute voix en glissant le châssis vers le haut. Châssis d’une vitrine sociale qui tend à renaitre.

La vue sur la mer. Cette vision qui nous place entre le rêve et les éléments, que certains vivent à flot, pieds nus sur les galets, une semaine par année ou en fond d’écran, est le symbole de l’homme face à l’immensité qui  juxtapose le rêve et la mouvance. Ce monde parallèle, façonné par les astres et les marrés qui nous rappelle cette fragilité du nous, confronte continuellement au plus immense que soi.

Même sous le couvert de ce regard parfait des autres, qu’un Instagram à la peau lisse des beaux jours de la vie personnifie, nul n’est à l’abri de la tempête. Fenêtre à carreaux avec vue sur l’amer, de la mer à l’amer, mérite d’être l’art réconfortant pour la rétine qui, par moment, peut avoir le sentiment d’être seul mélancolique ; à faire face à un monde lisse de filtre.

À travers le l’album « Fenêtre à carreaux avec vue sur l’amer », la traversée musicale nous transperce d’une souriante mélancolie qui, à travers 8 chansons, nous réconcilie avec nos épreuves quotidiennes et en laisses miroiter la bienveillance avec une poésie du bout des lèvres d’une voix rugueuse, mais sensible et fragile.

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Confiture printemps comète moustache molle.

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